Portrait
Florence Férin conte.
Depuis des années...
Elle conte.
Ici et loin.
Elle est là et son sourire vous gagne au coin des yeux.
Elle connaît la fragilité qui invite à la rencontre...
Cette fêlure qui donne place à l'humain.
Je suis née en Touraine, dans un petit bourg au bord de l’Indrois.
Mon grand-père Albert était maréchal-ferrant. Mon père est donc devenu forgeron bien naturellement. Pendant que maman gérait toute la paperasse des Etablissements Férin, mémère Juliette et ma tante Marie-Thérèse tenaient la quincaillerie. Et mon autre grand-mère, Marcelle, en plus de son travail à l'usine, lavait le linge dans l'eau de la rivière pour les autres. Mais dites, c'était à quelle époque ?
Attendez, ma sœur s'appelle Linda et elle faisait de la moto, tout de même ! Par contre Marcelle a toujours fait de la mobylette et elle ne mettait jamais le casque pour ne pas faner sa mise en plis : "Moi avec le casque j'entends ren, c'est ben plus dangereux !".
C'était le village, les machines agricoles, les champs pour courir, le ciel pour rêver... Et tous mes petits personnages de papier et ma tête pour créer.
Pendant longtemps, j'ai pensé que je n'avais rien d'intéressant à dire. C'est comme ça que j'ai appris à écouter et c'est comme ça que je suis devenue conteuse.
Dans l'écriture de ses contes, Florence sait jouer avec la poésie des mots et l’humour bien ancré dans le jeu de ses personnages. C'est un mélange de terre fraîche et de ciel. Dans cet art qu'elle pratique depuis plus de 25 ans, Florence s’accorde la liberté de pétrir ses contes à la mémoire de ses sens et dans sa présence sincère, c’est toute la sensualité d’un féminin qui se dit.